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Le parc animalier La Ligule à Mignault dans une impasse depuis la visite du SPW dans son implantation

À l’approche des fêtes de fin d’année, les nouvelles ne sont pas bonnes pour tout le monde. Chargé de colère, d’incompréhension et de dégout face à notre système, le parc animalier La Ligule de Mignault pousse un coup de gueule.

Tous nos animaux sont en parfaite santé, en ordre de détention et en ordre de statut sanitaire auprès de l’AFSCA. Ce sont des espèces issues de fermes du monde. Ce ne sont donc pas des animaux sauvages tels que nous pouvons en retrouver dans les parcs zoologiques”, indique Benoit Vandenbegrhe. “En mai dernier, nous recevions un courrier du SPW mentionnant que, suite à un arrêté du gouvernement wallon datant de 2018, dont nous n’avions pas connaissance, notre petit parc animalier n’est pas règlementaire et que nous devons faire le nécessaire en vue d’obtenir un agrément “parc zoologique” et ce, malgré notre statut agricole et notre reconnaissance “attraction touristique de Wallonie”.

Cette démarche administrative, présentée comme une formalité, devait nécessiter le dépôt d’une demande de permis d’environnement “classe 2” et parallèlement à cela, la demande d’un agrément parc zoologique. “Nous avons donc fait le nécessaire pour obtenir le permis d’environnement que nous avons ce 14 novembre. Ce permis nous autorise à faire tout ce que nous faisons déjà ainsi que de détenir tous nos animaux et quelques espèces supplémentaires à venir.

Cependant, suivant cet arrêté de 2018, pour pouvoir accueillir du public, Benoit et sa compagne Charlotte devaient obtenir l’agrément parc zoologique. “Notre dossier de demande d’agrément est déposé début août et une visite de contrôle a lieu début octobre par un inspecteur vétérinaire et son assistante. Durant cette visite, nous comprenons que Charlotte et moi n’avons pas la même interprétation des normes et de la loi que ces deux inspecteurs, ce qui n’est pas très favorable à notre demande d’agrément”, poursuit Benoit. “Cependant, ces deux personnes nous témoignent d’une certaine flexibilité car ils jugent nos arguments tout à fait pertinents et ils sont également dans des procédures de révision des normes. Quelle ne fut pas notre stupéfaction en lisant le rapport de contrôle qui nous est parvenu le 25 novembre, rapport dans lequel nous nous faisons littéralement “descendre” par ces deux fonctionnaires du SPW bien-être animal ! Ceux-ci sont allés jusqu’à émettre des doutes sur notre capacité à Charlotte et moi à nous occuper correctement de nos animaux.

Ces propos sont jugés blasphématoires et inacceptables pour le couple. “Cela fait 10 ans que nous tenons notre établissement d’une main de maître dans un parfait état d’entretien. Nos animaux sont également en très bonne santé et très beaux. C’est d’ailleurs des remarques qui nous reviennent souvent de nos visiteurs : “vos animaux sont beaux ; on voit qu’ils sont bien ! ” ou encore “vos animaux ont de grandes parcelles”, “il fait très propre ; c’est très bien entretenu” et… Vous pourrez lire tous ces avis laissés par nos visiteurs sur “google avis”. ”

D’autres points de divergence ont opposé les propriétaires aux agents de la SPW. “Selon ces experts du bien-être animal, rentrer nos animaux dans leurs spacieux enclos intérieurs l’hiver est contraire à leur bien-être et au principe même du parc zoologique. Selon eux, les animaux doivent obligatoirement avoir accès à leurs enclos extérieurs toute l’année et à tout instant. C’est un point dont nous avons largement discuté durant leur visite du 12 octobre. En effet, nous rentrons nos animaux de début décembre à mi-février pour leur bien-être. En effet, La Ligule est localisée sur les plateaux hennuyers sur des sols limoneux et un sous-sol argileux. Ce type de sol a le désavantage de se gorger d’eau en période hivernale lors de fortes précipitations car l’activité végétale est à l’arrêt et il n’y a donc plus d’évapotranspiration. Dès lors, bien que nos animaux aient de grands enclos extérieurs, les laisser dehors toute l’année provoquera à terme la destruction complète du couvert végétal et la parcelle se transformera en un immense champ de gadoue. De mon point de vue de spécialiste de l’écologie et de l’environnement avec ma casquette d’architecte du paysage et de mon point de vue d’agriculteur respectueux de mes animaux ceci est donc contraire au bien-être de nos animaux car cela provoquera, à terme, des problèmes de pieds et de parasites ? C’est également contraire à la bonne présentation des animaux pour le visiteur dans un environnement propre et sain et contraire au respect de l’environnement et la préservation des sols car cela provoque une destruction complète du couvert végétal et de toute la faune nécessaire à la biologique de l’enclos pour la production d’herbe et le bon équilibre de l’écosystème du parc”, rapporte Benoit avant de conclure.

Nous sommes conscients que la détention d’animaux impose des règles pour leur bien-être mais nous estimons que nous satisfaisons largement au bien-être de nos animaux car ils sont bien soignés avec une nourriture adaptée, des soins quotidiens, un suivi vétérinaire, des abris dans leurs enclos extérieurs et de spacieux enclos intérieurs et extérieurs. La taille de nos enclos est d’ailleurs largement supérieure aux tailles minimales exigées dans les normes “parc zoologique” , c’est dire à quel point le bien-être de nos animaux est au centre de nos préoccupations ! La mise en conformité “parc zoologique” engendrerait un investissement financier tel que nous devrions vous demander un droit d’entrée de plus de 10€/personne en émettant des réserves quant au bien-être de nos animaux durant la période hivernale. Nul doute, ces lois et ces règles sont faits par des bureaucrates avec un manque cruel de réalité du terrain ! ”, conclut-il. Face à cette situation, les propriétaires ont demandé au SPW bien-être animal de revoir sa position.