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Les Compagnons Bâtisseurs à Chevetogne : des échanges sociaux et culturels en plus du volontariat

La présence des Compagnons Bâtisseurs est une tradition au Domaine provinciale de Chevetogne. Chaque année, lorsque le Covid ne s’en mêle pas, des jeunes venus d’un peu partout dans le monde mettent la main à la pâte pour mener à bien un projet sous le signe du volontariat.

Cette année, ils sont onze âgés entre 15 et 18 ans, originaires d'Albanie, de France, de Belgique, d'Italie, d'Espagne, de Côte d'Ivoire ou encore d'Ukraine à avoir élu domicile pour quinze jours dans un gîte du Domaine. Leur projet : la construction de deux cabanes en bois et d'une clôture au sein du potager de la Ferme des Petits. "La plus petite servira d'abris pour les canards indiens, mangeurs de limaces et la seconde, plus grande, servira d'abri de jardin", explique Caroline Antoine, animatrice classe de forêt au Domaine de Chevetogne.

Les plans de ces deux constructions avaient préalablement été réalisés par un animateur. "On utilise des bois du domaine pour les construire, à savoir du chêne et de l'acacia. Elles ont un style particulier. Les jeunes suivent les plans mais apportent tout de même quelques adaptations, notamment au niveau de l'encadrement des fenêtres, le choix de l'épaisseur des planches, etc. afin d'apporter leur touche personnelle."

Arrivés le 29 juillet, les Compagnons Bâtisseurs ont déjà terminé ces deux cabanes. Ils ont également creusé un trou qui accueille un bassin en plastique dur destiné à devenir une mare. Désormais, ils s'attaquent à la clôture en bois du potager. Un travail à la fois minutieux et physique. Cette semaine, leur rythme de travail sera d'ailleurs adapté en raison de la chaleur. "Habituellement, ils travaillent toute la journée mais vu la cadence et les températures annoncées ainsi que la présence des guêpes puisqu'on est sous les pommiers, ils auront plus de temps libre pour récupérer. On doit aussi s'adapter à la dynamique du groupe. Le but n'est pas de les dégoûter mais de leur donner envie de recommencer", poursuit Caroline Antoine. "Ils auront désormais des activités l'après-midi : activités dans les bois à la manière Koh-Lanta, visite de la zone humide avec le directeur Bruno Belvaux, visite de la Grotte de Lorette, etc."

Un challenge

Cette activité de volontariat favorise également les échanges sociaux et culturels. Sur le chantier, Wakeel, un Ivoirien de 18 ans, n'hésite pas à conseiller les autres et à prendre des initiatives. Même constat lors des temps libres. "Je ne sais pas si je tire le groupe mais j'aime travailler. Hier, (Ndlr : lisez dimanche), j'ai fait à manger pour tout le monde : du riz avec une sauce arachide et de la viande. C'est africain et tout le monde a kiffé", confie Wakeel, qui en est à sa seconde expérience du genre. "La première fois, c'était à l'abbaye de Maredret où on réalisait des travaux d'aménagement."

Ce séjour est à réel challenge pour ce jeune homme. Comme pour les autres. "Cela permet premièrement de perfectionner mon anglais. Au début, c'est compliqué mais on se débrouille au fur et à mesure. Le fait de vivre ensemble facilite grandement les choses."

Le départ des Compagnons Bâtisseurs est déjà prévu ce vendredi 12 août.