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Les étudiants divisés sur la future réforme des rythmes dans le supérieur: "Je crains un peu qu’on soit en blocus non-stop"

Une contribution d'Alexandre Noppe, membre de l'Etincelle, un kot-à-projet néo-louvaniste centré sur le journalisme dont La Libre Etudiant est partenaire.

L'objectif de la future réforme des rythmes académiques, en cours de construction du côté des acteurs de l'Enseignement supérieur, est de laisser plus de temps aux étudiants pour souffler. Un des mécanismes proposés est d'anticiper la rentrée à fin août, ce qui permettra d'avancer les examens et de profiter d'un congé de deux semaines autour des fêtes de fin d'année. Cette pause d'hiver convainc parmi les étudiants. Léa, étudiante en logopédie se réjouit déjà : "Pour moi, fêter Noël en famille est un des moments les plus importants de l'année. Priver les étudiants du supérieur de ce plaisir est vraiment dommage, regrette-t-elle. Je souhaite donc vraiment qu'on avance les examens en décembre, comme je le connaissais avant en secondaire".

Une occasion de souffler pour les étudiants, qui serait nécessaire selon les défenseurs de la future réforme. C'est en tout cas ce que soutient la directrice du service d'aide aux étudiants de l'UCLouvain, Florence Vanderstichelen. "Cette réforme permet de vraies pauses dans le rythme d'une année académique, explique-t-elle. Certains étudiants, depuis le 15 septembre jusqu'au début septembre de l'année suivante, n'ont parfois qu'une seule semaine de vraie pause. C'est insuffisant".

Toutefois, pour d'autres étudiants de Louvain-la-Neuve, c'est la période du deuxième quadrimestre qui inquiète. Parmi les changements annoncéspar la ministre Glatigny : de vraies vacances d'été. Mais le prix à payer, c'est une seconde session avancée à la fin du mois de juin. Alice, étudiante en communication, appréhende ce changement potentiel. "Je pense que les étudiants se sont déjà bien adaptés à cet horaire et qu'ils ont commencé à le gérer, affirme-t-elle. On part en vacances en juillet et en septembre et le mois d'août est réservé à nos examens. Le fait de venir mettre deux sessions en mai et en juin, ça commence à faire beaucoup…"

Louis, étudiant en administration publique, est également assez sceptique. "Approcher à ce point la seconde session de juin de la première session du mois de mai me semble un peu compliqué. On n'aura jamais assez de temps pour, d'une part se reposer de la première vague d'examens, et d'autre part, revoir les cours du Q1 à temps, détaille-t-il. En fait, je crains un peu qu'on soit en blocus non-stop de mi-avril à mi-juillet."

Si ce projet de réforme fait donc encore débat, il est toujours en cours de discussion. Mais la volonté de nombreux acteurs du secteur de l’enseignement supérieur est claire : ils aimeraient aboutir avant la prochaine rentrée académique.