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Les souvenirs mauves de la finale européenne victorieuse face à West Ham en 1976 (1/5): "J'avais joué avec des gants tricotés", se rappelle Jan Ruiter

Qui dit Anderlecht - West Ham, l'affiche de ce jeudi en Conference League, dit finale de la Coupe des Coupes en 1976 qui se jouait au Heysel et qu'Anderlecht avait remportée 4-2.

Dans cette série en cinq épisodes que nous vous proposons d'ici au coup d'envoi de la rencontre, nous donnons la parole aux protagonistes de ce grand moment de l'histoire des Mauves. On commence par le gardien néerlandais Jan Ruiter.

"Comme souvent, à cette époque, je n'avais pas eu trop de travail, ce soir-là", dit Ruiter, qui a quand même eu quelques parades à effectuer. "Même quand nous étions menés 0-1, je savais qu'on allait revenir. West Ham avait quelques très bons joueurs, comme Broo- king, mais nous avions des joueurs de classe mondiale dans l'équipe. On était capables de battre n'importe qui en Europe. Le seul gros arrêt que j'ai dû faire était à 1-1."

Ruiter n'avait pas du matériel sophistiqué comme Van Crombrugge actuellement.

"Nos gants ne ressemblaient pas à grand-chose. Les miens étaient tricotés, et il y avait un peu de caoutchouc dessus. Ma gentille femme avait mis des élastiques aux poignets pour qu'ils tiennent bien. Mais parfois, je jouais sans gants. Si je n'avais pas mal quand je devais arrêter une pêche ? Pas du tout ! Arie Haan, qui avait une bombe dans les pattes, pouvait me fusiller à trois mètres de distance. Cela ne me faisait pas peur."

"Gille Van Binst était le bon vivant de la bande"

Ruiter se souvient de la fête, après le match. "Je crois qu'on avait été à la discothèque "Le Lord à Schepdaal". Sans nos femmes. Gille Van Binst était le bon vivant de la bande, mais il ne devait pas oser me jouer un sale tour pendant le match, parce qu'il se serait pris des gifles. (rires) Il avait très bien remplacé Vandendaele en défense, qui était blessé. Gille et moi, on avait joué quatre saisons ensemble."

Aujourd'hui, Ruiter est pensionné. "En 1990, après ma carrière belge (il a encore joué au RWDM, au Beerschot, à l'Antwerp, à Ternat et à Lembeek), je suis rentré aux Pays-Bas, dans mon village natal. Je m'occupe de mes petits-enfants. Je ne peux pas me plaindre de ma santé, même si j'ai eu un tout petit pépin au cœur. J'ai vu Van Binst il y a dix ans, mais pour le reste, tout contact avec Anderlecht est rompu. Mon départ ne s'y est pas bien passé, mais je préfère ne plus en parler."

En fait, Ruiter soupçonnait Goethals d’avoir cassé sa carrière en équipe nationale. Goethals aurait dit au coach fédéral néerlan- dais que s’il reprenait Ruiter, il ne recevrait pas Rensenbrink ou Haan…

Les souvenirs mauves de la finale européenne victorieuse face à West Ham en 1976 (1/5): "J'avais joué avec des gants tricotés", se rappelle Jan Ruiter
©D. R.