Quelque 12 % des stations en France connaissent des « difficultés sur au moins un type de carburant » à la pompe, avec des situations variables selon les régions, les Hauts-de-France étant la plus touchée avec environ 30 % des stations, a indiqué Olivier Véran à l’issue du conseil des Ministres.
Dans le centre de Lille, plusieurs stations TotalEnergies étaient fermées faute de carburant et dans une station Esso du centre-ville, une heure d’attente était nécessaire pour s’approvisionner.
Certains nordistes se ruent ainsi vers les station belges, bien que le carburant soit plus cher chez nous, rapporte la Voix du Nord.
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, il est en effet de plus en plus difficile de faire son plein, notamment de diesel, dans les stations Total du secteur, comme par exemple au Carrefour à Armentières où il faut faire la queue ce mercredi.
« Je viens habituellement ici », explique une quadragénaire intrrogée par nos confrères. « Mais d’habitude il n’y a quasiment personne. Là, ça fait plus de quarante minutes que j’attends pour faire le plein. J’étais quasiment à sec, et j’ai besoin de ma voiture à la fois pour des besoins personnels mais surtout pour le boulot. »
Certains décident donc de traverser la frontière pour faire leur plein. Dans une station Q8 à Bizet, un plaquiste est moins tolérant. « Il y a comme une espèce d’hystérie collective », analyse-t-il. « Avec tous ces bourrins qui prennent parfois d’assaut les pompes pour ajouter quelques euros d’essence. J’ai bien peur que ce soient les mêmes qui, en mars 2020, ont fait des razzias sur les rayons de PQ et de pâtes. » Et de souffler : « C’est dingue, mais dès qu’une station est livrée, ils se passent le mot. »
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