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Nos objets ont une histoire : le peigne, découvert en Wallonie

Petit objet, le plus souvent en plastique, le peigne est aujourd’hui utilisé par chacun d’entre nous. Enfoui dans le sac des dames ou dans la poche des hommes, il a trouvé sa place dans notre société depuis des siècles. Et il existe effectivement depuis très longtemps.

Les premiers peignes ont sans doute été fabriqués par les Scandinaves environ 10 000 ans avant J-C. Ils étaient constitués d’arêtes de poissons fixées à un petit morceau de bois. D’autres avaient été réalisés avec des épines de chardons ou des os reliés à une branche.

Parmi les plus anciens peignes retrouvés, une pièce à cinq dents en bois de cerf a été découverte sur le site archéologique (inscrit au patrimoine de l’Unesco) datant de la période néolithique (entre 5 800 et 2 500 ans avant notre ère) de Spiennes, à quelques kilomètres de Mons dans le Hainaut.

À l’occasion de leurs découvertes, les archéologues constatèrent que, souvent, les premiers peignes comportaient deux rangées de dents. L’une de ces rangées était plus grosse et ses dents étaient plus espacées que l’autre rangée dont les dents étaient nettement plus serrées. Cette dernière rangée servait plus que probablement à éliminer les poux ainsi que les lentes qui garnissaient les têtes de nos ancêtres. Le peigne visait, dès lors, un double but, esthétique et hygiénique.

Par la suite, ils furent fabriqués dans d’autres matières, en métal principalement et même en écailles de tortue, dès 1760 en Amérique notamment.

Dans l’Égypte ancienne, ils présentaient souvent des dents des deux côtés. Ils étaient fabriqués en bois ou en ivoire. Mais c’est à l’époque gallo-romaine que ce petit objet devint indispensable à la plupart des individus qui avaient pris l’habitude de se peigner systématiquement au réveil chaque matin. Certains peignes étaient de véritables œuvres d’art ; ils étaient décorés avec des reproductions d’animaux ou d’oiseaux, des cygnes notamment.

C’est au 19e siècle que l’inventeur anglais, Alexander Parkes, imagina le premier peigne en plastique qui fut notamment à la base de la disparition du peigne en plomb, mis sur le marché au 18e siècle, qui donnait une couleur grise aux cheveux tout en étant une source de saturnisme.

Mais, depuis des lustres, il sert également à fixer les cheveux des dames. Parfois joliment décoré, il permet en peu de temps aux femmes de présenter une coiffure plus recherchée. Notamment grâce au "peigne magique" constitué de deux petits peignes reliés par des élastiques.

Si un peigne banal ne coûte que quelques euros, le peigne le plus cher au monde vaut, lui, 9 500 dollars ! Il est produit par la société slovaque Thomas Veres et est fabriqué avec des métaux précieux : argent, or rose et jaune. Leurs étuis sont en cuir d’autruche. Chaque pièce est montée dans un atelier spécialisé en Italie. Moyennant un petit supplément, on peut y faire graver ses initiales. Au diable l’avarice !