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Orpea dans le rouge pour le 1e semestre, les scandales de début 2022 plombent le groupe

Le groupe privé de maisons de retraite Orpea, secoué depuis janvier par un scandale mettant en cause ses pratiques, a basculé dans le rouge au premier semestre en raison de dépréciation d'actifs et s'attend à un second semestre difficile. Le groupe accuse une perte nette de 269 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, alors qu'il avait dégagé un bénéfice net de 102 millions d'euros sur la même période l'an dernier, selon un communiqué publié mercredi.

Une situation financière fragilisée

"L'entreprise a été durement affectée à la fois par les manquements et comportements non éthiques de ses anciens dirigeants (et) par un développement à l'international et immobilier trop rapides, lesquels ont fragilisésa situation financière", a expliqué son nouveau directeur général, Laurent Guillot, cité dans le communiqué. "Le résultat net est ainsi fortement affecté par les dépréciations d'actifs", a-t-il ajouté. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe s'est replié de 16,9%, à 415 millions d'euros.

Orpea avait déjà averti mi-septembre que son taux de marge avait reculé du fait de l'inflation et de la fin des subventions publiques liées au Covid. Le groupe a toutefois réalisé un chiffre d'affaires semestriel de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 10,9%, tiré par le dynamisme de ses cliniques et malgré les difficultés des maisons de retraite en France.

Le groupe craint que le second semestre soit difficile

Pour le second semestre, la "tendance baissière de la performance financière" du groupe "pourrait être amplifiée", en raison des prix de l'énergie, prévient Orpea.

Le groupe, présent dans 23 pays dont la Belgique et qui gère plus de 350 établissements en France, est dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs", qui l'accuse de maltraitances envers les résidents, de fraudes comptables et de pratiques contestables en matières de ressources humaines. La justice a ouvert en avril une enquête préliminaire pour maltraitance institutionnelle et infractions financières, à la suite d'un signalement par le gouvernement. Le groupe a pris de premières mesures pour modifier ses pratiques et prévoit de présenter à l'automne un "plan de transformation".