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Pas de viol, mais un "rapport sexuel consenti", selon Andy

Comme l'a justement rappelé le substitut Vervaeren au début de son intervention, c'est une séparation de couple mal acceptée par Andy qui est à l'origine de son comportement violent et interpellant. Le jeune homme d'une trentaine d'années est poursuivi devant la justice pour trois préventions : violation de domicile, harcèlement et viol. Le prévenu conteste uniquement l'acte sexuel.

Il entre dans le domicile par le toit

Le 10 mai 2021, Andy reconnaît volontiers qu'il ne devait pas entrer au domicile de son ex-compagne de la sorte, en passant par le toit et le Velux. Avant ça, Andy avait bien essayé d'entrer par la porte d'entrée, mais sa clé s'est cassée dans le barillet. « Je voulais avoir une explication avec elle, notamment sur des dépenses effectuées de mon compte bancaire », informe le père de famille.

Deux mois plus tard, ce sont des faits d'une particulière gravité qui sont reprochés au prévenu. Selon le témoignage de la mère de ses enfants, Andy l'aurait violé. Ce dernier devait, en théorie, ne pas se retrouver là. « La veille, les deux parties avaient convenu d'un accord sur la garde des enfants. C'est le père qui devait aller chercher les enfants, pas le prévenu. Et c'est aussi normal d'aller chercher ses enfants avec un tube de lubrifiant », ironise le substitut Vervaeren. La suite du témoignage de la victime fait état d'une scène brutale à l'étage où un viol a été commis par Andy.

"Non, il s'agissait d'un rapport sexuel consenti. Nous en avions depuis notre séparation en mai. Il y a eu une dispute après le rapport quand j'ai reçu une photo de la compagne d'un gars. Elle avait découvert une photo dénudée de mon ex, dans le téléphone de son homme. Je pense qu'elle a porté plainte par vengeance, parce que je l'ai menacé de la poursuivre pour les dépenses financières"

, se défend le prévenu. La thèse de la vengeance est bottée en touche par le parquet, convaincu par le récit décrit par la victime.

"Sa première réaction fut de se rendre à la police pour déposer plainte. Quant à cette fameuse photo invoquée ici à l'audience, le prévenu n'en a jamais parlé lors de ses auditions."

Une peine de 40 mois de prison est requise contre Andy. Un sursis probatoire est également proposé, compte tenu du contexte familial particulier et de l'absence d'antécédent du prévenu, loin d'être "

un pervers sexuel classique à la recherche d'une proie",

juge le parquet.

Me Vanardois, à la défense, plaide sans surprise un acquittement pour le viol contesté. Une absorption, avec une condamnation à 10 mois de prison en septembre 2021, est sollicitée pour les deux premières préventions. La défense a notamment insisté sur le contexte particulier du dossier.

"On n'est pas des robots, mais des humains. On est dans le vif, il perd pied à ce moment-là suite à la séparation avec la femme de sa vie. Cela n'excuse pas, mais cela permet de contextualiser les choses."

Jugement le 9 novembre.