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Roberto Martinez réagit aux propos de Kevin De Bruyne, jugeant le noyau des Diables rouges «trop vieux»: «C’est la première fois que j’entends ça»

Quelques instants après la défaite des Diables contre le Maroc, Roberto Martinez est revenu sur la défaite subie par ses hommes face au Maroc (2-0). S’il estime qu’il y a eu du mieux dans la construction du jeu, il est conscient qu’il a manqué quelque chose dans les trente derniers mètres marocains pour se créer des occasions franches. Il s’est également justifié sur certains changements en expliquant qu’Onana avait été averti et qu’il ne fallait pas commettre les mêmes erreurs que par le passé avec Eden Hazard. Le tout en estimant qu’un succès face à la Croatie serait synonyme de qualification et de tournoi lancé. Pour le sélectionneur catalan, la méthode Coué est enclenchée.

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Roberto Martinez, quelle est votre analyse après cette défaite face au Maroc (2-0) ?

C’est une défaite très difficile. On est à la Coupe du monde pour gagner des matchs. Il y a deux matchs pour nous : avant et après le premier but du Maroc. On a bien entamé la rencontre en construisant mieux le jeu que face au Canada. On trouvait des solutions et des situations à un contre un. En deuxième période, on donne un coup franc au Maroc et on encaisse. A partir de ce moment-là, on a perdu le contrôle. Tout est devenu trop émotionnel. Dans un match très serré, le premier but change tout. Si on avait marqué en premier, cela aurait tout changé.

Pour marquer des buts, il faut se créer des occasions et cela a été très compliqué pour les Diables face au Maroc…

C’est dans la tête. Je ne crois pas que ce soit un manque de qualité ou des problèmes techniques. Encore une fois, on a mieux fait circuler le ballon que face au Canada. Mais il a manqué quelque chose dans les trente derniers mètres du Maroc. Sans doute parce qu’on jouait avec la peur de perdre le ballon. C’est d’autant plus difficile que cela fait six ans qu’on se crée beaucoup d’occasions et qu’on marque beaucoup de buts. Aujourd’hui, on n’a plus de mal. On ne s’exprime pas avec le ballon comme avant. On doit travailler là-dessus.

De l’autre côté du terrain, vous encaissez deux buts sur des coups francs similaires. Le premier a été annulé par le VAR, pas le second…

Ce genre de coup franc, ce sont les pires situations pour défendre avec un ballon qui arrive en première zone. C’est envoyé dans le rectangle et la première touche est déterminante avec le risque que l’un de vos défenseurs touche le ballon. Il est vraiment difficile de défendre là-dessus.

On se pose aussi des questions sur certains changements. Pourquoi avez-vous décidé de sortir Eden Hazard et Amadou Onana qui semblaient bien sur le terrain ?

Eden Hazard a réalisé une très bonne performance avec le ballon. Sans doute du même niveau que face au Portugal lors du dernier Euro. Mais le concernant, on doit aussi apprendre de nos erreurs et ne pas prendre de risque pour éviter les blessures. Il avait été très bon contre le Portugal mais était resté trop longtemps sur le terrain. Il avait fini par se blesser. Il fallait le protéger pour l’utiliser durant tout le tournoi. Concernant Amadou, on a perdu le contrôle de la rencontre en début de seconde période. Le risque devenait de plus en plus grand qu’il prenne un deuxième carton jaune et qu’il soit exclu. Avant cela, il avait réalisé une très bonne performance.

On ne peut pas en dire autant de Kevin De Bruyne. Comment expliquez qu’on ne voit pas le joueur de Manchester City avec les Diables ?

Parce qu’on ne voit pas la meilleure Belgique. On n’est pas à notre meilleur niveau depuis le début du tournoi. On n’a jamais perdu le désir de gagner ou d’être compétitif mais on n’est pas nous-même avec le ballon. Pas seulement Kevin. C’est un sport collectif pas individuel.

Il a affirmé dans le « Guardian » que le noyau était trop vieux. Etes-vous d’accord ?

C’est la première fois que j’entends ça. Vous le savez, durant un grand tournoi, les joueurs discutent presque tous les jours avec la presse et cela génère des commentaires. Il y a souvent 90 % de choses positives et 10 % de choses négatives mais on retient les éléments négatifs de l’interview. Sans oublier que certains éléments sont repris hors de leur contexte. Je peux vous assurer que tous les joueurs sont en état physique de prester et que tout le monde travaille dur.

Pensez-vous que ce noyau peut rebondir contre la Croatie après une telle claque ?

On est dans une situation où on n’a plus rien à perdre. Jeudi, face à la Croatie, on aura quelque chose à gagner. Si on les bat, on sera qualifié et ce sera le point de départ du Mondial pour nous.