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Sven Gatz fait le point sur les économies à Bruxelles : "La prochaine législature sera compliquée"

Le conclave budgétaire de jeudi et vendredi dernier précise le cadre budgétaire à venir. L’annonce des 120 à 130 millions d’économies va peut-être être revue à la hausse.

"Je voudrais en faire plus", explique le ministre bruxellois en charge des Finances Sven Gatz. "Nous discutons également de 68 millions supplémentaires inscrits dans le budget pluriannuel." En début de législature, le gouvernement s'est mis d'accord sur un budget pluriannuel planifié jusqu'en 2024. Ce dernier anticipe de potentielles prolongations de politique et donc de potentielles nouvelles enveloppes.

Cette année, les politiques liées au climat et à la rénovation énergétique, au logement, à la mobilité et à l'emploi pourraient en bénéficier. Bonne nouvelle pour leurs ministres respectifs : Alain Maron, Nawal Ben Hamou, Elke Van de Brandt et Bernard Clerfayt. "Sur le budget pluriannuel, cela représente 68 millions, nous sommes donc en train de voir si nous suivons cette ligne ou pas et surtout comment. Ce sera l'objet des discussions de la semaine prochaine."

200 millions surprises

Côté recettes, Sven Gatz note 200 millions supplémentaires qui n'étaient pas prévus. Cela vient de "l'IPP, qui évolue bien, de la croissance et des bonnes recettes fiscales notamment liées aux droits sur les donations et sur les enregistrements".

Ce dernier point vient tout juste d'être reformé pour alléger les coûts d'enregistrement pour les nouveaux propriétaires. "On a prévu une perte de 30 millions environ", que le ministre espère voir absorbée par une augmentation des installations à Bruxelles.

Le ministre l'avoue : "Les recettes sont vite grignotées par l'indexation et les coûts de l'énergie."

Pour limiter les dépenses, Sven Gatz reste flou. De "petites" économies sont possibles sur le personnel ou les frais de fonctionnement. " On sait qu'avec les maladies ou les départs, tous les crédits prévus pour le personnel ne sont pas toujours dépensés." Mais aucun mot sur d'autres moyens d'économiser "tant qu'il n'y a pas d'accord".

L'an passé, le gouvernement avait pu compter sur l'étalement des investissements pour boucler son budget. "Cette année, c'est plus compliqué. Beaucoup de chantiers sont en cours. On ne peut pas arrêter de payer. Mais cela veut dire que nous financerons davantage l'économie cette année."

NewB : pas sans les Wallons

Les sollicitations de la banque coopérative NewB pour trouver les fonds qui lui sont demandés par la Banque nationale n'ont pas fait mouche aux oreilles du ministre. "On temporise pour le moment. On voit la grande réticence à participer côté wallon. Je vois mal comment on peut faire sans eux. C'est presque impossible."

500 millions hors budget

La région espère tout de même "continuer à investir". Pour cela, le gouvernement actuel bénéficie d'un avantage. Il peut sortir les investissements stratégiques de son budget. Mais ce petit tour est possible depuis quelque temps uniquement grâce à des taux d'intérêt bas et une conjoncture favorable. Une conjoncture qui se dégrade. "Ce sera compliqué pour la prochaine législature."

Si la région devait intégrer ses investissements stratégiques au budget, nous aurions un trou de 500 millions d'euros qui correspondent "au métro 3, à l'électrification des bus de la Stib et à la création de nouvelles lignes de tram". Hors budget également : un potentiel package d'aides aux entreprises pour limiter l'impact de la crise énergétique. "Ça aussi… ce n'est qu'en discussions pour le moment."

La promesse de l’équilibre budgétaire en 2024 semble s’éloigner : "Ça ne sera pas facile, mais nous essaierons d’y arriver."

M. D.