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Van Quickenborne à la Chambre: "Une nouvelle phase, celle du narcoterrorisme"

Deux hommes munis d'oreillettes pénètrent par une porte arrière dans l'hémicycle encore vide de la Chambre des Représentants. Une fonctionnaire, qui plaisantait avec des collègues dans un coin de la salle, s'avance. "Bonjour. Puis-je vous aider ?" Les deux individus sont des agents chargés de la sécurité du ministre de la Justice.

Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a fait sa première apparition publique, jeudi, lors de la séance plénière de la Chambre, après la tentative d’enlèvement dont il a fait l’objet la semaine dernière et attribuée au milieu de la drogue.

Des caméras font le pied de grue devant l’entrée principale de l’hémicycle pour saisir l’arrivée du ministre. Pas de chance. Il passe par la porte arrière, accompagné de ses gardes du corps.

Le député Dieter Van Besien (Groen) vient le saluer chaleureusement et lui témoigner son affection. D'autres parlementaires l'imitent, majorité et opposition confondues. Lorsque la plénière commence, la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux (PS), exprime au ministre la "solidarité" de son institution. Puis l'assemblée se lève "en guise de soutien contre toute tentative de déstabilisation de notre appareil démocratique", et applaudit longuement.

La phase du narcoterrorisme

"Merci pour vos paroles de soutien. Cela fait beaucoup de bien à moi et ma famille", dit M. Van Quickenborne au début de son intervention. Le débat parlementaire porte sur cette tentative d'enlèvement et la menace des narcotrafiquants, ainsi que sur le coup de filet réalisé mercredi dans un groupuscule d'extrême droite, qui préparait un attentat.

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), le ministre de la Justice et leur collègue de l'Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), insistent : la lutte contre la grande criminalité est "une priorité" du gouvernement. Ils rappellent les moyens dégagés et les mesures prises ces dernières semaines, mais n'en annoncent pas de nouvelles.

Vincent Van Quickenborne va un pas plus loin. Il répète que, selon lui, les narcotrafiquants sont entrés dans "une nouvelle phase, celle du narcoterrorisme", laissant ainsi entendre que l'un des objectifs de ces criminels est devenu la déstabilisation de l'État. C'est pourquoi il dit avoir demandé à la Sûreté de l'État de les suivre de près, comme elle le fait pour les terroristes. Et de marteler : "Notre État ne doit pas devenir un narco-État."