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Des bijoux volés appartenant au patrimoine ukrainien retrouvés en Espagne

Trois Espagnols et deux Ukrainiens ont été interpellés lors de cette opération, menée avec l'aide des autorités ukrainiennes, mais aussi de la Bulgarie, de l'Albanie, de la Macédoine du Nord et de Chypre.

Les onze bijoux, parmi lesquels figurent des colliers, des boucles d’oreilles et une ceinture ornée de têtes de bélier, appartiennent à la culture gréco-scythienne des VIIIe et IVe siècles avant JC. Photo AFP

Onze bijoux en or appartenant au patrimoine historique ukrainien, d'une valeur estimée à plus de 60 millions d'euros, ont été retrouvés en Espagne, où des trafiquants espéraient les revendre illégalement, a annoncé lundi la police espagnole.

Ces bijoux, "d'une grande valeur historique et économique", avaient disparu il y a plusieurs années, après avoir été exposés dans un musée de Kiev entre 2009 et 2013, a indiqué la police dans un communiqué.

Ils ont été saisis pour la majorité d'entre eux en septembre, lors d'une opération policière contre un "réseau criminel impliqué dans le trafic illégal de biens culturels en provenance d'Ukraine", précise-t-on de même source.

Trois Espagnols et deux Ukrainiens ont été interpellés lors de cette opération, menée avec l'aide des autorités ukrainiennes, mais aussi de la Bulgarie, de l'Albanie, de la Macédoine du Nord et de Chypre.

Les onze bijoux, parmi lesquels figurent des colliers, des boucles d’oreilles et une ceinture ornée de têtes de bélier, appartiennent à la culture gréco-scythienne des VIIIe et IVe siècles avant JC.

Ils devaient être vendus à Madrid, selon la police, qui précise avoir démarré son enquête après la découverte en 2021 de la ceinture en or, achetée par un homme d'affaires madrilène et entreposée dans un coffre-fort.

Un prêtre orthodoxe vivant à Madrid impliqué

Cette enquête a permis de remonter jusqu'à un prêtre orthodoxe ukrainien vivant à Madrid, qui, avec l'aide d'un compatriote, "avait falsifié les documents" authentifiant la provenance et la propriété des bijoux, détaille la police.

C'est chez ce prêtre qu'ont été découvertes les dix autres pièces, accompagnées de documents en ukrainien, en anglais et en espagnol censés faciliter leur vente.

"Il s'agit de pièces qui ne pouvaient être vendues par les voies légales habituelles, telles que les salles de vente", a expliqué une porte-parole de la police, Ana Ramón.

Pour cette raison, elles avaient été "incorporées au capital de sociétés commerciales créées spécifiquement pour leur donner un semblant de légalité", a-t-elle précisé.

Les onze bijoux sont actuellement étudiés par des experts du Musée archéologique national espagnol et de l'Institut espagnol du patrimoine culturel, selon le communiqué.